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MALI

Capitale: Bamako

Langue officielle: Français

Monnaie: Franc CFA (1 Euro = 655 CFA)

Religion principale: Musulmans (90%)

 

Situation

Les ateliers

Contes et dessins
Ateliers sur l'imaginaire
Derniers ateliers

L'histoire des enfants

Les reportages et les courriers

Galerie photos
Photos des enfants
Autres photos

 

 

 

Localisation

Nombori est un village dogon au pied de la falaise de Bandiagara. La première grande ville est Bandiagara qui se trouve à 35km sur le plateau.
Le village n’est accessible que par 4x4 où par charrette (le voyage peut prendre 8h) à travers la brousse.
Le village est donc très isolé même s’il se trouve sur le circuit touristique (quelques voyageurs le traversent mais y restent rarement plus d’une nuit).
Le village bénéficie d’une source et de quelques pompes. Il n’y a ni électricité, ni téléphone, ni infrastructures médicales.

le village depuis la falaise

 

Population

La population est en grande majorité agricole ; tout le monde travaille aux champs durant la période d’hivernage (période des cultures) qui s’étend de juin à septembre et correspond à la saison des pluies.

La grande majorité des familles du village porte le même nom de famille (GUINDO) ; le nom de famille d’un dogon permet de savoir de quel village il est originaire.

Les villageois parlent le plus souvent le dialecte du village dont ils sont issus (il y a plus de 90 dialectes en pays dogon qui sont à peu près inter compréhensibles) .Les gens peuvent circuler dans toute la région sans rencontrer de problèmes de communication.

Malgré le petit nombre d’habitants tout au long de l’année - ils sont 300 ou 400 voir moins lorsque la période d’hivernage finie les étudiants repartent en ville - plusieurs religions cohabitent. Mosquée, temple protestant et église catholique se côtoient dans un rayon de 200m.
La religion animiste n’est plus pratiquée que par quelques vieilles personnes : la religion est en effet considérée comme difficile et compliquée (rites très nombreux, sacrifices d’animaux, …).

La culture animiste dogon reste très présente. Les fêtes traditionnelles sont toujours célébrées, les superstitions partagées et les lieux saints respectés.

 

Environnement du projet

Nous travaillons dans l’école de Nombori. Cette école rassemble les enfants du village et ceux des villages avoisinants.
L’enseignement correspond à celui du primaire. Après, les enfants doivent se rendre soit à Dourou (un bourg plus important situé sur la falaise qui nécessite 2h de marche voir d’ « escalade » chaque matin), soit (si la famille en a les moyens) dans une ville où ils sont logés et où ils poursuivent leurs études.
Nous sommes invités par M. Ambassagou GOIMBA, le directeur de l’école. Celui-ci a déjà participé à des projets d’échanges culturels (entre autres avec l’association Yakasémé http://yakaseme.free.fr).
Nous avons aussi l’accord des autorités locales (chef du village, représentants religieux) qui partagent l’idée que le futur est aux échanges entre les peuples ; c’est leur intervention auprès de la population qui va décider les parents à envoyer leurs enfants aux ateliers.

 

En effet, tous les enfants ne sont pas scolarisés. De plus en plus d’enfants sont envoyés à l’école mais ce sont surtout les garçons ; les filles sont souvent appelées auprès des mères pour effectuer les travaux domestiques. L’école participe à un projet qui consiste à donner de l’huile aux familles pour qu’elles scolarisent leurs filles.

Les enfants qui participent au projet ont surtout entre 11 et 16 ans. Pour la plupart, leur présence à l’école est épisodique car ils travaillent aux champs. Le week-end la population est plus importante car les enfants sont de congé.
Un petit groupe est presque toujours présent : il est composé des 3 neveux, des 2 filles du directeur et de 2 garçons qui logent à l’école. Ceux-ci apportent leur aide pour motiver les autres, organiser des jeux, traduire parfois.
Les garçons s’impliquent plus que les filles au début ; cependant leur présence s’intensifie au cours de notre séjour et elles se mettent rapidement à participer à toutes les activités.

De très petits enfants (- de 6 ans) qui ne savent ni dessiner, ni parler français viennent aussi aux ateliers; avec eux nous faisons de l’initiation au dessin, quelques chants et des petits jeux.

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ATELIERS CONTES

Les enfants sont un peu réfractaires à l’idée de raconter des histoires traditionnelles : mélange de timidité, de difficultés de traduction, de respect par rapport à l’aîné; ce sont les plus âgés en effet qui racontent les légendes.
Il s’avère rapidement qu’il leur est difficile de trouver une histoire facilement retransmissible en langue française ; cela nous est confirmé par l’instituteur qui nous explique que beaucoup d’histoires ne peuvent être traduites et comprises en français ; selon eux, il s’agit d’un problème de vocabulaire qui n’a pas d’équivalent en français mais aussi de jeux de mots et d’inférences culturelles.

La logique des histoires semble très éloignée de la notre et, souvent même après des explications, nous avons du mal parfois à en percevoir la chute.
Il s’agit la plupart du temps d’histoires assez violentes mettant en scène des animaux, le conte est parfois émaillé de bruitages et de petits chants. Il n’y a pas de structure particulière mais les enfants insistent pour que l’exercice soit mené le soir qui est traditionnellement le temps du conte.

Certaines de ces histoires appartiennent au registre commun des contes africains et nous retrouvons des contes entendus au Togo comme le conte du lièvre et des autres animaux.

un autre conte raconté par plusieurs enfants ensemble : le lièvre.

 

ATELIERS DESSIN

Suite aux ateliers de conte et parallèlement à ceux-ci pour les plus jeunes, des activités de dessins sont organisées.
Nous remarquons très vite l’engouement des garçons pour la représentation des masques dogons (utilisé lors des danses rituelles).
Les filles sont plus attirées par les dessins de case ou de formes géométriques ; il semble que traditionnellement elles n’aient pas le droit d’être en contact avec les masques.

 

 

 

 

 

Les enfants ne sont pas habitués à la peinture et de nombreux refusent dans un premier temps de se lancer.
La peur de se tromper ou de rater quelque chose est très forte.
Quelques-uns montrent vite des aptitudes et motivent les autres : à la fin de notre séjour ils réalisent une frise commune et tous les enfants sont fiers d’y avoir participer, la frise est exposée dans une des classes.

 

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ATELIERS SUR L'IMAGINAIRE

Ils sont réticents à l’idée de s’approprier le conte en le transformant ; l’exercice semble leur poser beaucoup de difficultés : nous ne nous connaissons pas encore beaucoup (en effet cet atelier débute le 5ème jour de notre présence), ils ne comprennent pas toujours ce à quoi nous voulons arriver et l’instituteur n’est pas toujours là pour aider.
Le plus souvent, quand un des enfants exprime une idée, les autres s’accordent à son point de vue ; il y a très peu de contradictions entre eux.

Cet atelier nous aide à prendre contact avec les enfants ; ceux-ci semblent moins timides et plus concernés par le projet : ils sont curieux des autres activités. Le soir des histoires de divers pays sont contés; cette activité étant suivie de discussions sur les images culturelles présentes dans les contes (l’ogre du petit poucet, le loup du petit chaperon rouge,...) et leur origine, les morales de ces contes, …

Voir le spectacle de marionnettes-silhouettes identique pour tous les pays

 

A propos de chaque tableau du spectacle ils parlent peu ; de même que pour les exercices portant sur l’imaginaire, une idée est très rapidement acceptée par les autres et il est rare que quelqu’un contredise la première idée énoncée.

Très vite ils s’identifient aux personnages et l’histoire prend un tour personnel : il est question du travail aux champs, d’un garçon paresseux (dans leur groupe il y a un garçon catalogué de paresseux très souvent montré du doigt) que tout le monde aimerait voir changer.
Il semble que les défauts de quelqu’un soient irrémédiables ; on ne croit pas qu’il pourra changer un jour. La paresse est un défaut rédhibitoire pour ces enfants
: il y a toujours le travail aux champs, les travaux domestiques,… Jamais nous n’avons entendu un enfant nous dire qu’il était fatigué (même s'il s’endort il affirme être tout a fait réveillé).

Leur histoire est intemporelle : c’est « il y a très très longtemps » mais les enfants de l’histoire vont à l’école ce qui est quelque chose de récent du point de vue de quelques enfants.
Leur histoire reflète leurs activités et préoccupations quotidiennes : les déplacements au marché, le travail aux champs, l’école,… Les journées sont très actives : levés vers 5 ou 6h les enfants partent aux champs ou en période scolaire effectuent quelques travaux domestiques (aller chercher de l’eau, s’occuper des enfants plus petits, partent au marché seuls ou envoyés par les parents, conduire les bêtes au pâturage,…). Il y a rarement du temps libre même si en notre présence ils passaient du temps à participer à nos activités. La paresse, point central de l’histoire, apparaît d’autant plus impardonnable dans ce contexte.

Le magique est très présent dans l’histoire et participe de la vie quotidienne.

La fin est amusante : le héros est volontairement irrespectueux envers les vieux du village ; chose qu’aucun des enfants ne se permettrait en réalité.

L'histoire inventée par les enfants : L'HISTOIRE D'AMAKA ET D'AMAKENE

 

 

A partir de l’histoire réalisée, les enfants ont décidé de faire un film. Ils ont déterminé les scènes nécessaires, les lieux de l’action, les acteurs.
Ils ont pu s’initier à la réalisation et au montage de manière théorique (en effet sans ordinateur nous ne pouvions faire d’ateliers de montage et nous leur avons expliqué comment nous allions procéder).
Les scènes ont été tournées en ordre chronologique, il a été ainsi possible de présenter le film aux parents et au directeur de l’école.
Cette expérience a été une grande réussite : les enfants ont beaucoup apprécié manipuler les outils audiovisuels, tous les enfants présents ces jours-là participent à la réalisation afin que l’œuvre soit une réussite et une fierté commune.
Quelques difficultés ont été rencontrées auprès des « acteurs » : il a été difficile de convaincre les enfants que les rôles joués ne correspondaient en rien avec la réalité, certains des enfants refusaient le rôle d’Amakene de peur qu’on les accuse de paresse par la suite. La nécessité de reprendre la même scène plusieurs fois de suite ne leur semblait pas toujours évidente et il était parfois difficile de les convaincre.
 

Le film a ensuite été visionné par les enfants et les parents qui le désiraient.

 

LETTRES ET REPORTAGES

L’histoire racontée par les enfants du Togo leur a paru très intéressante et leur a donné l’envie d’en apprendre plus sur les togolais ; ils ont lu le courrier de ces derniers et ont posé beaucoup de questions sur les ateliers faits là-bas, sur leur vie,...

Très rapidement ils ont commencé à composer leur propre courrier. La plupart de leurs nombreuses lettres s’adresse à une personne en particulier : les enfants, assez isolés géographiquement, ont une grande envie de correspondre avec des personnes d'un autre pays, les enfants du Togo leur sont apparus proches et familiers à la lecture de leurs courriers.
Les lettres sont assez courtes et racontent souvent quelque chose de précis (le toguna, le tho,…).
Pour certains il a fallu dépasser la peur de faire des fautes ; sur leur demande, nous leur apportons parfois de l’aide pour rédiger les courriers.

Des étudiants (19 à 22 ans) se sont mêlés au groupe à ce moment.

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les masques
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ATELIERS PHOTO

Parallèlement à la rédaction des lettres, les enfants s’initient à la photographie. Ils se sont vite servis des appareils pour les illustrer, expliquant précisément à quels endroits incorporer les photos dans leurs courriers.

Ils ont vite maîtrisé les règles techniques que ce soit avec les petits appareils automatiques ou ceux nécessitant un peu de réglage.
Les règles à suivre lors de la photographie de personnes leur semblaient évidentes, surtout dans cette région où ils savent que les touristes perpétuent quelques abus et prennent des photos de lieux interdits ou de personnes non-consentantes, ils ont eu parfois du mal à respecter ces interdits : ils n’osaient pas de demander la permission ou pensaient que la personne ne consentirait pas.

leurs photos

 

DANSE

Les élèves les plus âgés et les étudiants désiraient faire une représentation de danses traditionnelles. Leur choix s’est arrêté sur les danses des femmes qui avaient l’avantage de ne pas demander une grande préparation ou des accessoires particuliers.
Les enfants ont récupéré des bidons afin de se constituer des instruments de musiques. Les étudiants ont rassemblé les enfants présents au village afin que la majorité d’entre eux participe.
Pendant presque deux heures, l’école s’est transformée en piste de danse et de spectacle.


 

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