L'HISTOIRE DU LIEVRE

 

 

 

 

Il y avait une fois un village habité par tous les animaux. Durant la période d’hivernage, tous partent en brousse cultiver les champs communs sauf le lièvre qui reste seul au village.
Assez paresseux et gourmand, il profite de l’absence des autres pour investir le grenier à mil : là, il se goinfre jusqu’au retour des villageois et ne laisse que 7 épis dans le grenier.
Quand les animaux s’en aperçoivent, ils entrent dans une grande colère et décident de pratiquer un rituel qui leur permettra de connaître le coupable : ils préparent de la bouillie avec les 7 épis restants et il est dit que l’animal qui n’arrivera pas à manger cette bouillie brûlante - sans avoir à la refroidir - sera le coupable.
Le premier animal à prendre la calebasse de bouillie est le lièvre celui-ci chantonne au-dessus de la bouillie pour faire passer inaperçus les petits souffles qu’il fait pour refroidir le mil. Son astuce lui permet de boire sans se brûler et il passe alors la calebasse à la hyène ; Celle-ci s’apprête à utiliser le même subterfuge mais le lièvre lui dit que ce n’est pas la peine car il l’a lui même fait juste avant.
La hyène boit la bouillie et se brûle immédiatement. Déclarée coupable les animaux décident de la tuer et de la cuisiner. Quand la viande est prête les animaux la stockent dans le grenier pour le repas du lendemain.
Durant la nuit, le lièvre se rend dans le grenier et mange toute la viande puis se rend discrètement dans la case de l’antilope et cache les os dans le sac de cette dernière.
Le lendemain les animaux constatent la disparition de la viande et passent en revue les sacs des uns et des autres pour trouver le coupable. Très vite, l’antilope est désignée et subit le même sort que la défunte hyène.
Ce soir là, le lièvre se rend une nouvelle fois dans le grenier et mange toute la viande. Cette fois-ci, il cache les os dans le sac de la tortue. Cependant cette nuit-là la tortue se relève pour fumer une pipe et elle trouve les os dans son sac. Elle part alors les cacher dans le sac du lièvre.
Le lendemain les os furent trouvés et le lièvre fut cuisiné.
Le surlendemain, personne n’avait volé la viande et les animaux mangèrent le lièvre.

 

 

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