TOGO, juin 2003

 

 

 

Le Togo

Lomé - Nombori

Le Burkina-Faso

Le pays dogon

 

 

 

Le Togo ou les étranges aventures frontalières. Juin 2003

 

Nous sommes à Anfamé dans la banlieue de Lomé : quartier de ruelles en terre ou il va nous falloir un moment pour arriver à nous y retrouver, échoppes de bissap (jus d’hibiscus), sandwichs à l’avocat et autres boutiques au doux noms de « Menuiserie mon amie », « Jésus coiffure », « Rafraîchissements mon sauveur », « Chez Degue » (après étude, nous sommes en mesure de vous rassurer : le Degue est une boisson lactée rafraîchissante).

Nous sommes au bord de LA quatre voies. La nuit, le seul éclairage provient des lanternes à huile des marchands de pâte, riz et autres délices locaux : le problème c’est qu’on se cogne souvent à d’autres personnes, qu’on finit le pied dans un trou, une flaque, une poubelle mais le quartier prend des allures mad-maxiennes magiques.

Nos débuts ! Des enfants ou nous qui sont les plus timides… C’est le baptême du feu pour le projet et nous sommes reconnaissants à Mathieu et Kofa de l’association WEZO de nous épauler.

 

8 jours après notre arrivée, nous enregistrons notre première perte humaine : crise de paludisme pour Agathe. 5 jours au lit sans manger : refus de toute nourriture en dehors de l’Orangina et comme ça n’existe pas, au lit sans manger.

 

 

Le temps passe vite entre les différentes activités, les longues discussions avec les amis togolais autour d’un sodabi (alcool de palme, éviter celui fermenté aux clous), les cours de Mina (dialecte de Lomé), les cours de batik de Thomas (un artiste très prometteur),… On arrive quand même à échapper par deux fois à l’enfer métropolitain :

 

  • Kpalimé : 50 km en 4h de route car les taxis sont contrôlés tous les 500m.

Au Togo, le contrôle c’est une deuxième nature et souvent c’est l’anniversaire du militaire ! Ce serait pas poli de pas lui donner un p’tit quekchose…

Forêt et cascades, c’est calme, les crapauds buffle chantent la nuit mais ça par contre c’est un peu angoissant.

Nous nous lions d’amitié avec Dado, 6 ans, la fille d’un sculpteur : elle ne parle pas du tout français, connaît les bonnes boutiques de bissap et nous suit partout … jusque dans la piscine ou comme on saute, elle saute aussi sauf que elle, elle ne sait pas nager…

 

  • Aného à la frontière béninoise. On nous propose d’aller faire un tour de l’autre côté, au Bénin, là où la plage est plus sableuse et l’eau plus aqueuse : nous hésitons pensant qu’il nous faudrait peut-être un visa mais alors que nous passons la frontière Oh surprise ! Un douanier nous fait signe de passer sans autre forme de procès! Nous dégustons brochettes d’escargots et croupions de dinde sur la plage avant de rentrer dans notre Togo chéri.

Mais là, les douaniers il ne sont plus d’accord « Ah ça ma bonne dame, vous êtes dans l’illégalité » on pense bien que si on avait un p’tit billet à leur donner, ça arrangerait le problème mais nos amis s’énervent donc tout le monde se mêle du problème, le douanier ne peut demander discrètement son petit pourboire et nous sommes bons pour l’achat d’un magnifique visa de transit qui ne sera jamais tamponné.

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Le Lomé - Nombori en taxi-brousse

Les grandes règles du taxi-brousse :

  • Ca à l’air petit comme ça mais c’est parce que chaque banquette de 4 est en fait destinée à 5 personnes sans limitation de corpulence et les moins de 5 ans ne comptent pas. On essaie de choisir ses voisins minces et sans enfants.
  • Pas d’horaire de départ, on attend que ça se remplisse et ça met de 30 minutes à 8h.
  • Pas d’horaire d’arrivée : pneus crevés, contrôles policiers, pause café qui s’éternise…

Et hop, c’est parti pour 1000 Kilomètres environ, une trentaine d’heure sur les banquettes de 9 taxis-brousse, on ne préfère pas penser aux heures d’attente. Quand on prend du recul devant les chiffres, ça fait peur…

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Traversée mouvementée du Burkina- Faso.

Agathe se fait faire des tresses (6 heures aussi éprouvantes qu’un voyage en taxi-brousse) à Ouagadougou.

Thomas fait une crise de palu à Ouahigouya et le personnel de l’hôtel tient absolument à ce qu’il essaye les remèdes locaux.

Le Burkina, un jour, on ira le visiter…

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Arrivée au Pays dogon

A Koro, frontière Mali Burkina, une jeep nous propose de nous déposer au plus près du village de Nombori où nous nous rendons.

Au plus près, c’est-à-dire qu’ils nous laissent au bord de la route au milieu de nulle part. A nulle part, il y a un village avec des gens qui nous offrent un thé et nous proposent une charrette pour se rapprocher de Nombori.

 

3h de charrette dans la brousse au soleil couchant, ça nous console du trajet en taxi-brousse.

Arrivée à Koporo-Pè, grand village dogon de huttes en terre et toits de chaume, à seulement 18 kilomètres de Nombori : première rencontre avec la « pâte sauce feuille », un met dont nous reparlerons plus tard, courte nuit passée dans le restaurant qui met une hutte en terre à notre disposition.

Au petit matin, Thomas sort et se retrouve nez à nez avec un cavalier touareg en grande tenue sur un grand cheval. Avant de prendre une nouvelle charrette pour se rendre à Nombori, nous partons saluer le chef du village. Nous faisons pleurer des enfants de frayeur (apparemment nous ne sommes pas très beaux), les femmes veulent que Agathe vienne piler le mil.

Et c’est reparti pour 4 heures de charrette à travers la brousse vers la falaise de Bandiagara.

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On y est déjà... le Mali

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