ROUMANIE 2004

 

Juin : 18 21 26
Juillet : 1 5 7 11

 

 

Voir le travail effectué par les enfants dans ce pays

Le vendredi 18 juin

Partis le 16, en précipitation bien entendu… Nous avons apparemment du mal à être prêts en temps et en heure !
Nous avons tout le temps dans le bus qui nous emmène à Bucarest (40 heures) de comptabiliser ce que nous avons oublié : entres autres presque toute la connectique informatique ce qui nous prive d’illustrations pour le site pour un mois !

Arrivée à Bucarest à 3h30 ce matin ; nous devons être à Onesti le lundi 21 et décidons de profiter de nos trois jours. Le niveau de la ville s’est fortement élevé depuis que Thomas est venu il y a 6 ans et nous nous dépêchons de visiter la ville avant de partir vers des lieux plus accessibles à notre bourse : direction Ploesti puis Mircurea Ciuc (il n’est pas certain que j’arrive à prononcer ce mot avant la fin du voyage) dans les montagnes transylvaniennes.

l'étoile rouge pour Onesti, l'étoile bleue pour Valenii de Munte

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Lundi 21 juin

Dans notre enthousiasme, nous avons testé des plats typiques : foie de poulet frit et soupe de tripes ; nous y réfléchissons encore…

Onesti

A Onesti, nous rencontrons Emilia MUTEANU : professeur de français au lycée et à l’université, elle s’occupe aussi d’un centre pour enfants défavorisés. Elle s’est occupée de trouver des locaux, d’informer les enfants et de nous loger.
Nous sommes logés chez un de ses élèves de lycée, Valentin. L’hospitalité roumaine est légendaire et tres vite confirmée : la famille laisse une de ses chambres à notre entière disposition et s’inquiète en permanence de connaître nos moindres besoins !

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Samedi 26 juin

Nous profitons de nos après-midi pour travailler (bien entendu) et pour visiter la ville et les alentours. Onesti est une ville nouvelle qui s’est construite autour d’une raffinerie dans les années 70 ; les gens habitent dans des « blocs » comme ils les appellent et malgré l’aspect austère des bâtiments, les appartements sont souvent très cosys : moulures au plafond, verrières,…
La ville est assez petite et on se retrouve très vite dans la campagne, à 3km se trouve le petit village de où habite la grand-mère de Valentin : l’asphalte laisse brusquement la place à une route de terre et le paysage se transforme (maisons traditionnelles, agriculture et puits).
Les roumains sont aussi accueillants ici qu’à la ville et je manque de me faire enlever par la grand-tante de Valentin («je t’aime déjà ! Tu veux rester toujours avec nous ici ? »).

 

Nos hôtes

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Jeudi 1 juillet

Semaine encore bien remplie avec les enfants : l’histoire est enfin finie ! Il a été parfois difficile pour eux de trouver un enchaînement narratif logique ; l’histoire met en scène deux frère, Dracula (le mythe est souvent tourné en ridicule), Dieu,…
Les enfants décident de tourner un film. Premières difficultés techniques car l’histoire comprend de nombreuses interventions d’oiseaux parlants, de transformations des personnages,… Le temps se met ensuite à virer, retardant le tournage.
Aujourd’hui, c’est relâche car la ville fête son grand personnage « Stefan le Grand », prince de Moldavie, qui a grandit non loin de là au XVIème siècle : au menu pèlerinage et grand office pour ce personnage canonisé car grand constructeur de basiliques malgré son péché mignon : l’empalage de turcs (au moins 2300) plutôt après dîner.

Passion soudaine pour le Monopoly depuis la défaite de la France à l'Euro.

 

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Lundi 5 juillet

Samedi :
Déjeuner assez étrange au centre St Nicolas : commémoration d’un mort. La tradition veut que l’on y invite des personnes qui ne connaissent pas le mort, la nourriture est très copieuse et le pope invite le mort à s’y joindre. En bruit de fond, les cortèges funéraires traversant le cimetière: on ne peut enterrer les morts que les mardis et samedis et les cortèges se succèdent donc suivant des cercueils ouverts…. Nous partageons du vin avec la famille du défunt en évitant les verres où il est mélangé à du soda pêche.

Départ pour Brasov et Bran.
Bran, c’est l’attraction roumaine et des hordes de touristes visitant le château du soi-disant Dracula-Vlad Tepes-, achetant des T-shirts Dracula, des horloges Dracula, des dents Dracula,… En fait, le château n’a rien à voir avec le mythe : Bram Stoker , qui n’a en plus jamais mis les pieds en Transylvanie, a juste utilisé Bran comme contexte à son roman… Vlad Tepes n’y a jamais habité mais le château se prête assez bien aux histoires de vampires.

 

 

 

 

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Mercredi 7 juillet

Dernier jour à Onesti! Nous passons la matinée au centre des enfants défavorisés de l'Eglise St-Nicolas : l'atmosphère est étrange car le centre est mitoyen de la pièce de veillée funéraire. Plusieurs bières sont exposées et les familles respectives viennent y veiller leur mort (apparement ils ne pratiquent pas l'embaumement) pendant trois jours "réglementaires".

La veille, un petit gôuter a été organisé avec les enfants du projet pour accompagner la projection du film : l'histoire va devenir une pièce de théâtre et sera jouée par les enfants le 14 juillet mais nous ne serons malheureusement pas là pour la voir. Nous comptons sur tous nos "collaborateurs" pour nous faire parvenir photos, articles (eh oui le projet est célèbre en Roumanie ou tout du moins dans la région),...

 

Soirée avec les amis! lecture de la partie "Society and conducts" du Lonely Planet sur la Roumanie : ils sont autant ravis que surpris d'apprendre leur propention aux "gesticulations sauvages", leur amour pour les sacs en plastiques comme sacs de ville et leur habitude d'offrir à leurs invités de chaussures de plage trop grandes pour vaquer dans la maison.Par contre ce que nous avons pu observer c’est surtout leur gentillesse et leur sens incroyable de l’hospitalité : il est presque impossible d’offrir un verre en guise de remerciement à nos hôtes.
La table roumaine : même si nous reprenons 2-3 fois des 3-4 plats, la maîtresse de maison viendra s’inquiéter de notre pauvre appétit – ses plats n’étaient donc pas bons ?-

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Bucarest, le dimanche 11 juillet, minuit dans 5 heures, le bus nous remmène

Même hôtel et même chambre qu’à l’aller, par contre la température a sensiblement augmenté et la « canicule » française, on aurait bien envie de la partager.

Jeudi, nous avons quitté Onesti. Trop triste de quitter les gens avec qui nous avons vécu pendant 3 semaines.
Ce qu’on aime pas dans les départs : faire les bagages, dire au revoir. L’année va être sympa !
Nous passons jeudi et vendredi à Valenii de Munte avec Gabi, une amie de Thomas avec qui il avait travaillé dans un centre pour enfants il y a 5 ans.
Le campement d’enfants de Valea Plopuluii : ambiance paisible et singulière du village, presque toutes les familles élèvent 1 ou 2 enfants du centre en plus des leurs, 1O églises pour moins de 200 habitants, transformation du centre (un seul chalet il y a 6 ans) en petite ville…

Hier, nous avons doucement joué les touristes. Promenade jusqu’à la maison du peuple (le bâtiment le plus grand au monde après le Pentagone) : c’est grand ! Il fait chaud!
La seule solution est donc d’attendre une chimérique pluie dans un bar, silencieusement l’un en face de l’autre comme ces couples des cartes postales de Martin Parr, en buvant des bières et en mâchouillant des graines de tournesol. C'est bien agréable. Finalement orage, grêle... et température inchangée!

Aujourd'hui, journée tranquille avec une petite pointe de sport dominical : la course aux enfants des rues. Une nouvelle forme chat perché ? Plutôt une tentative (qui ne sera pas désespérée) de récupérer ma chaîne volée à l’arrachée au sens propre : nous arriverons à un compromis, il pose la chaîne par terre, évite ainsi toute brutalité et reconnait tacitement les capacités des touristes à la course . Tout se passe trop vite et je n’ai même pas le temps d’user de ma connaissance de la langue roumaine (c’est toujours les insultes qu’on retient le mieux).

A suivre, Le Liban

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