LIBAN 2004

 

Juillet: 18 20 23 25 30
Aôut: 7 14

 

 

Dimanche 18 juillet. Abu Dhabi, Arabie Saoudite

Résumé des épisodes antérieurs : le bus, le bus, le bus... encore 45 heures agréementées de pauses fouilles totales des sacs, films de Jean-Claude Vandamme, concerts de Tina Turner...Puis deux jours en France, c’est-à-dire le temps de :
• faire les courses de fournitures pour les pays à venir en plein 14 juillet,
• refaire les sacs (encore plus lourds)
• courir partout
• voir un peu les amis
Direction l’aéroport puis 36h à Londres – escale « détente » et re-aéroport. Nous loupons l’avion donc nous ferons escale à Abu Dhabi durant 5h le temps d’apprécier une sieste tout confort sur les sièges du Duty Free et on repart vers Beyrouth.

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Mardi 20 juillet. Kfifane, Liban

Nous sommes à Kfifane, un village à 40km de Beyrouth dans un centre qui appartient à l’association Offre Joie.
Cette association franco-libanaise travaille sur de nombreux projets : chantiers de réhabilitation d’écoles et de quartiers, aide aux enfants défavorisés et colonies multiconfessionnelles d’enfants de tout le Liban…Pour plus d’infos : http://www.offrejoie.org
L’énorme bâtisse accueille actuellement une colonie de 50 enfants, une vingtaine de personnes d’encadrement, des français travaillant pour l’association.
Le projet ne débute qu’à la fin de la semaine et nous en profitons pour nous mêler à la vie de la colonie : sortie à la mer et visite de Notre Dame du Liban à Harissa : grande statue de la vierge qui surplombe Jounieh (au Nord de Beyrouth).

 

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Jeudi 23

Le centre s’est vidé et nous restons presque seuls.
700/800m2 à s. bat 18ème, PDT, TT confort.
Traduction : 700 / 800 m2 à saisir dans bâtiment du 18ème siècle, pierre de taille, grande cour intérieure, 90 couchages, multiples salles de bain, chapelle, stade de jeux,…

 

« Quatre pneus, pas de frein »
Etant assez isolés et dans un endroit mal desservi, nous prenons le réflexe local de nous balader en stop- très rapide ! Pour l’instant nous avons eu un homme qui a réussit à nous faire écouter 6 cassettes en 5 minutes – un doigt sur la pile de cassettes, un sur l’autoradio- et le groupe de 4 étudiants qui te font monter dans la voiture déjà trop pleine et font un détour pour te rendre service. On va tenter d’éviter les rois de la route de montagne qui roulent à 120 et à gauche en faisant crisser les pneus (normalement s’ils vont suffisamment vite, ils ne devraient pas avoir le temps de nous voir sur le bord de la route).

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Samedi 25

« The rule is there’s no rule », commence le Lonely quant à la conduite. La confirmation est visuelle et nous apprenons que le permis n’est pas une obligation ; nous voilà moins étonnés. L’invocation du panthéon oecuménique peut apparaître parfois comme une solution.

Le centre s’est re-remplit d’une bonne cinquantaine de volontaires en majorité scouts : ceux-ci travaillaient sur les divers chantiers de réhabilitation de Offre Joie et ont tous fini en même temps. Banquet de rigueur sous nos yeux apeurés de voir tant de monde après tout ce calme.

Nous avons commencé le projet avec les enfants hier : on ne peut pas dire qu’ils soient très timides ! C’est sur les rotules que nous finissons nos deux premières matinées mais au moins nous maîtrisons bien leurs prénoms (« Simona, tais-toi ! »).

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Vendredi 30

Samedi dernier, Melhem – le fondateur d’Offre Joie- nous emmène sur deux chantiers situés à 5 Km de la frontière syrienne dans deux village très isolés : inauguration d’une école réhabilitée à Akar puis chantier de construction d’une autre école à Telbiba. Sur le bord de l’autoroute en direction de Tripoli, une ville de tôle et de cartons. Des bédouins nous dit-on entre Liban et Syrie. Les explications sont assez floues.
A Tripoli, nos premières pâtisseries libanaises légèrement noyée sous la crème et le sirop de sucre.

Dimanche direction Byblos, ses 7000 ans d’histoire humaine. Site archéologique hétéroclite (ville néolithique, sarcophages de rois momifiés, théâtre romain, château de croisade,…) malheureusement sous 40° à l’ombre et avec la techno de la plage branchée située à moins de 1 Km dans les oreilles. Byblos c’est aussi Pepe et son Fishing Club, LE restaurant must de la Jet-set internationale (de Marlon Brando à Nolwenn Leroy) et les beyrouthins upper-class qui se parlent en français entre eux.

Semaine crevante : températures de plus en plus hautes et les enfants la font monter toujours plus. Les animatrices qui nous aident sont elles-mêmes désemparées devant le comportement de certains enfants : impolitesse, mépris, non-respect des autres et surtout de ceux qui sont différents,… Nous devons faire face aussi à quelques problèmes avec certains parents dont nous refusons les enfants ; nous sommes pris parfois pour la garderie et une mère n’hésite pas à nous dire « s’il vous plaît prenez-les, je veux m’en débarrasser aujourd’hui ».
L’ambiance est cependant assez bonne mais il faut arriver à se faire entendre (au moins on apprends l’arabe : « tais-toi », « écoute », « arrête », « un par un », « à demain »). Nous avons la chance de bénéficier des infrastructures de l’association : sorties en bus, déjeuner pour les enfants,… .

 

Le centre se re-vide et se re-remplit avec l’arrivée mardi d’une colonie d’enfants des quartiers défavorisés de Tripoli : plus affectueux mais plus remuants que les enfants de notre groupe. Les animateurs libanais nous regardaient avec pitié et amusement en sortant de nos matinées avec les enfants et s’en repentent à présent : les enfants refusent de dormir, de se laver, jurent, s’insultent entre eux, se battent sans vergogne et il y a intérêt pour celui en position de faiblesse à ce qu’il n’y ait pas de caillou coupant dans les parages. Les moniteurs sont dépassés et nous aussi. Les enfants ne restent que 5 jours puis retournent chez eux. Espérons que les principes de Amour, Respect, Pardon s’attarderont entre leurs deux oreilles.

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Samedi 7 aout

Samedi dernier, sortie pédagogique : visite des « cèdres » du Liban et tour en bâteau. Des cèdres, nous ne verrons que la centaine rescapée visible depuis un petit sentier touristique. AL al mer, il s’agira surtout de vérifier que nous avons toujours le bon nombre d’enfants ; eux, par contre, ils ont vu des tortues de mer.Mais bon, tout le monde est content ! Allez, pour fêter ça, une pastèque de 16 Kgs 5.Mardi, nous nous entassons avec les enfants d’un village voisin, Ghouma, dans une vieille Oldsmobile et nous partons saluer les différentes familles des dits enfants. A Ghouma, nous nous arrêtons dans chacune des 5 maisons de nos « élèves » pour manger et boire un café, pressés par la dizaine puis la quinzaine d’enfants qui nous servent de guides d’aller plus vite pour saluer la prochaine personne.Difficile de partir...

Mercredi, direction Tripoli. Bien sûr, visite des souks médiévaux, de la fabrique de savon.pour visiter les chantiers de l’association.
Le quartier que les volontaires doivent réhabiliter en un mois :

L'immeuble au premier plan abritait des chiites et celui au deuxième plan des Alaouites proches des syriens : les échanges de tirs de mortiers n'ont pas cessés pendant la guerre entre les deux immeubles; il vaut mieux avoir un étage de plus.

 

 

Le quartier réhabilité l'année dernière :

 

 

Jeudi : les enfants font un reportage sur l’histoire du Liban. Etrange comme les libanais semblent oublier vite : les enfants ne se rappellent pas les camps en présence lors de la guerre civile. On a aussi l'impression que les libanais cherchent à faire disparaître les traces de la guerre en reconstruisant vite (et mal).
Pour la reconstruction, il s’agit des endroits riches et visible, parce que les quartiers pauvres des villes, c’est plutôt ça :

 


Tous les soirs les gens utilisent des pétards et des feux d’artifices ( si nous l’odeur et le bruit nous font sursauter, eux alors ?)

Jeudi soir, nous avons un invité ! Après deux minutes de dénégation, force est de constater qu’un ENOORME (oui, il était super gros c'est vrai mais on était trop perturbés pour prendre une photo pour le prouver) scorpion jaune est venu s’installer sur le mur de notre chambre. Aboudi, qui gère en partie le centre, se contente de kleneex pour l’écraser… Nouveaux réflexes : secouer ses affaires, colmater la moustiquaire, se méfier d'une vieille chaussette noire à l'air agressif…Où on apprend que au Liban, il y a des scorpions bien sûr mais aussi des hyènes et des loups. Promis on rentre plus la nuit à pied.

 

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Beyrouth, Samedi 14 août

Les enfants on fini tout ce qu’ils avaient à faire : ils sont fiers de leur exposition et de leur spectacle auquel sont invités parents et amis. Le trac est de rigueur et ça nous fait du bien de les voir réduits au silence par le trac.
Par contre au niveau du travail, les nombreuses coupures de courant nous forcent (pensez bien que sinon il n’y aurait pas de problème) à ralentir le rythme informatique.

 

De nombreuses expériences culinaires cette semaine : oursins (nous n’avons informé qu’après nos camarades de dégustation du fait que on ne mange que la partie reproductrice de la bête mais ça s’est bien passé), VRAI repas libanais ostentatoire et succulent invités par Melhem : mezzés, narghilé et Fairuz en musique de fond.

Balades et sorties en ville le soir. Batroun devient LA ville où il faut être, les bars et boîtes de nuit se multiplient allègrement mais le remplissage n’est pas toujours au rendez-vous.

 

La faune de la région (eh oui pas que des scorpions et des moustiques).

 

 

 

 

les pelicans résidents permanent du port de Batroun: bec cassé et aile atrophiée.

nos potes du centre, moins exotiques et pas forcément propres mais nos potes quoi.

 

Vendredi, départ pour Beyrouth où nous retrouvons Vicky, la secrétaire de Offre Joie. En relation par mail depuis longtemps, nous nous étions fait des idées les uns sur les autres et surtout donnés 10-15 ans de plus. Nous décidons d’un commun accord de laisser de côté vouvoiement et registre alambiqué.
Avec Vicky, visite de Beyrouth des lieux totalement reconstruits aux lieux toujours marqués par le mortier et abritant parfois encore des abris de snipper. Incroyable pour nous, Vicky s’amuse surtout de notre étonnement.

Départ pour l'Inde

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