INDE, aôut- octobre 2004

 

 

 

 

Aôut : 16

Kerala

Karnataka

Tamil Nadu

Bengale

Uttar Pradesh

Rajasthan

 

 

 

 

 

Mumbai, Lundi 16 août

Back in godess Mumbai arms. Elle a mis sa jolie robe de pluie et de pollution et attends son repas de Ganesh en terre cuite.

Nous avons laissé l’odeur de bruyère du Liban (semblable à la Corse) pour l’odeur entre toutes reconnaissable de l’Inde – mélange douceâtre d’épices, d’encens et de poussière – qui nous assaille dès la sortie de l’avion.

Signes avant-coureurs dans l’avion : des chapatis et LE film « Mai Hon Na » avec Sharuk Khan toujours jeune, beau et qui sent le samoussa chaud : il est militaire incognito dans une université pour protéger une fille d’un vilain terroriste (avec une barbe pas nette, une voix grave et du khol plein les yeux) qui a déjà tué le général de Sharuk qui est aussi son père et qui lui apprend qu’il a un autre frère à Darjeling. La fille que Sahruk protège se plaint de ressembler à un garçon alors qu’on voit très bien qu’elle est magnifique mais ça les garçons du film ne le verront que quand il y aura une chanson avec la fille avec plein de tenues différentes qui bouge ses cheveux. Et alors le jeune cool de l’université qui s’appelle Lucky, il pousse toutes les autres filles qui tombent et il est entouré de 58 violonnistes et il regarde la fille. Lucky, Sharuk il l’a sauvé et il a apprit que c’était son frère mais il ne le dit pas.
Ce résumé a été possible grâce à la mise en commun des extraits entre-aperçu entre deux période de sommeil. Malheureusement l’avion a atterit et nous n’avons pas vu la fin.


L’office du tourisme fait des siennes

 

 

Les vieilles habitudes reprennent le dessus et nous decendons à l’hôtel RED SHIELD SALVATION ARMY qui malgré son nom déprimant, une fâcheuse tendance à servir de la jelly au petit- déjeuner possède des chambres pas chères et propres. La télévision a cependant remplacé la Reine-Mère dans la pièce commune.

Arrivés hier, le jour de la fête nationale, notre principale occupation c’est dormir.
Premiers aperçu indiens

"servants are not allowed to use the lift unless accompanied by children"


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Kerala, terres fertiles, forêts tropicales, canaux sur la lagune, et les merveilleuses aventures de Swami Vivekananda 

Quittons Mumbai pour les paisibles bourgades kéralaises. Là bas dans le sud, à Ernakulam / Kochi, c’est un petit mélange d’architecture portugaise, hollandaise et indienne ; les pêcheurs relèvent des carrelets chinois (des grands filets de pêche qu’on remonte par un contrepoids) ; les cargos containers côtoient les bateaux de pêche ; les marchands vendent des sacs en toile à l’effigie du 11 septembre 2001 (très tendance et très gai) ; les bateaux restaurants ont la proue en tête de canard (très effrayant) ; les indiens préparent la fête d’Onam ; une très petite communauté juive (14 personnes) entretient une très petite synagogue ; un homme détient le record du monde de décorticage de noix de coco avec les dents (25 secondes) ; les house-boat naviguent sur la lagune ; il y a des canaux partout,…

Tiruvalla. La ville est petite, et on est les seuls étrangers. On souhaitait voir une vraie représentation de Kathakali (pour les bleus : un art théâtral dramatique, où les danseurs ont des costumes trop larges et du maquillage vert plein la figure, vous situez ?), vraie c’est-à-dire que ce n’est pas une démonstration d’une demi-heure pour les touristes en tongs qui viennent prendre des photos, mais quelque chose de rituel qui dure la nuit entière. Et donc, à Tiruvalla, tous les soirs dans un temple, des acteurs effectuent ce rituel, et si on le demande gentiment on peut y assister.

C’est très impressionnant, très ritualisé, parce que considéré comme une forme d’offrande aux divinités, en fait les acteurs illustrent par la danse, des morceaux du Ramayana ou du Mahabaratta (deux ouvrages fondamentaux dans l’hindouisme).

1ère découverte, les spectateurs sont rares. A part deux indiennes du Tamil Nadu et nous, les gens viennent pour se faire bercer avant de dormir ou aussi pour cuver.

Les acteurs costumés et maquillés réalisent les gestes rigoureux et précis avec les pieds, les mains, les yeux, soutenus par des percussions et des chants en sanskrit. Devant la souplesse et la beauté des danses on reste pantois. On reconnaît quelques passages du Ramayana, mais il faut l’avouer, c’est difficile de tout comprendre et à 1 heure du matin on rentre se coucher (le cérémonial se terminera vers 6 h 00).

Kanyakumari (Tamil Nadu) au bout du sous continent. Là se mêlent les eaux de l’océan indien et de la mer d’Oman. La ville a une grande signification spirituelle pour les indiens qui viennent se baigner dans les eaux sacrées. La ville a une situation unique et l’on pourrait croire que c’est un endroit paisible c’est sans compter sur le flot de pèlerins qui débarquent le week end. Bon les pèlerins sont comme tout le monde, ils sont surtout là pour la plage plus que pour faire des ablutions. Au large, de la cité, un îlot accueille une énorme statue de Swami Vivekananda (un moine errant qui mettait en avant la justice sociale). Evidement, on trouve une tripotée d’information sur la vie passionnante de ce monsieur. Par exemple, on apprend que Swami a échappé à des requins, à un tigre, qu’il a eu une apparition d’un autre sage indien Sri Ramakrisna qui tout en marchant sur l’eau lui a conseillé de partir à Chicago pour parler de l’hindouisme, bref, un homme à qui il arrive plein de choses.

Et puis aussi Madurai toujours dans le Tamil Nadu, pour observer l’imposant Sri Meenakshi Temple. Un temple magique, surtout au lever du soleil, qui est entouré de tours colorées pleines de représentations de divinités sculptées et qui montent jusqu’à 60 mètres. A l’intérieur, il y a de tout, des dévots qui font le parikrama (le tour des statues) ; des jeunes filles qui font des pujas (offrandes) dans le bassin du temple ; des prêtres qui enduisent les statues des divinités de chaux, de fleurs, et de ghee (beurre clarifié) ; des dizaines de chauve-souris ; des espaces de méditation ; des centaines de bougies ; des éléphants qui bénissent les pèlerins d’un coup de trompe ; des représentations du système solaire ; et aussi un groupe de touristes italiens très exubérant qui visitent le temple avec des sacs plastiques qui leur entourent les pieds (ça évite d’enlever les chaussures)….

bon gôut quand tu nous tiens...

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Karnataka, le plateau des ghats occidentaux, Bangalore, Hampi, Mysore, ou les merveilleuses aventures du maharadja.

Bangalore, une cité à part, à l’image bien soignée. Pubs irlandais, fast-foods, centres commerciaux, et joueurs en réseaux se sont accaparés le centre ville. Des minettes indiennes en jean se font la bise devant un expresso, des rebelles gominés et parfumés se déguisent en Eminem…bon, c’est mignon mais en fait, c’est LA classe très aisée et très minoritaire de la ville. En dehors du centre ville, on retrouve l’Inde. C’est-à-dire, des rickshaws embouteillés qui crachent des gaz d’échappements noirs et qui arborent fièrement un autocollant « please, don’t pollute the air », des marchands ambulants qui vendent des lunettes de soleil la nuit, des policiers sur des motos tachetées léopard, ... Signalons aussi la présence d’un bar un peu kitch qui la joue cyberespace, accélérateur de particules, et poussière d’étoiles : le NASA (ça ne s’invente pas !). En forme de fusée, avec des photos de cosmonautes sur les murs, des spots lasers, des faux aliens fluos, et une porte de sortie qui s’appelle Last exit to planet,...

A Bangalore, on nous prête une maison vide. On s’échange les nouvelles le matin avec les voisins. Mais avoir une maison, on le sait c’est de l’entretien, surtout quand il y a des fuites d’eau, c’est là que le plombier indien intervient. C’est-à-dire qu’il se met en caleçon, qu’il entre dans le réservoir d’eau froide et pleine de moustiques et change une valve à la lumière d’une bougie. Coût d’intervention 64 roupies. Ce n’est pas ce que peut appeler un travail agréable. N’en déplaise aux plombiers qui liront ce résumé, on ne fait pas le même métier quand change un écrou (en salopette bleue), après avoir regarder un robinet pendant vingt bonnes minutes en disant «ah ben ça ma p’tite dame vu l’âge de votre bécane, c’est pas étonnant ! Faut tout changer » ! Et de charger 60 euros avant de s’en aller.

 

Hampi, ou l’empire perdu des Vijayanagar. Les ruines de palais, et de temples témoignent de la splendeur d’autrefois. Ça ressemble au Livre de la jungle, on s’attend à voir les bandarlogs se déhancher en chantant « je voudrai devenir un homme ». Il y en a quand même beaucoup des vestiges et le vélo se révèle le meilleur moyen de locomotion pour s’y rendre. Alors, il y a les temples souterrains plein de chauve-souris ; ou encore les garages à éléphants royaux (dans lesquels on peut garer jusqu’à 12 éléphants, et en plus c’est facile pour manœuvrer). Soulignons que pour entrer sur certains sites, le touriste en tongs (sombre et immense communauté aux objectifs souvent indéfinis et dont nous sommes rattachés à la branche dissidente), doit s’acquitter d’un droit d’entrée. Le touriste en tongs paye alors 500 roupies (soit 5$US, soit 50 fois le prix payé par un indien même en tongs).

Mysore, son santal, sa soie, ses pigments de couleurs, et bien sûr son Mysore Palace, le palais du maharadja. Maharadja, c’est un boulot assez tranquille, il faut sortir de sa maison, une fois par an sur un éléphant pendant la fête de Dusserha et saluer le peuple, parce qu’il a soif de parade le peuple. Il y a pire, il y a joueur de cricket par exemple.

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Tamil Nadu, Pondicherry, Auroville, et les musiques de marche arrière.

Pondy, cité au charme désuet. Des vieilles résidences coloniales, des jardins fleuris, quelques indiens qui parlent français. C’est Ganesh chaturti (la fête à Ganesh quoi !), et des dizaines de statues du dieu éléphant sont immergées. Des vieux français rejouent le temps des colonies. Et plein de gens viennent prendre des cours de yoga dans l’ashram de Sri Aurobindo.

A quelques kilomètres de là : Auroville, la cité de l’Aurore, 80 villages, 1500 résidents (des étrangers pour la plupart). L’objectif est de « développer un environnement harmonieux par la réalisation de projets utiles à la société ». Sur le papier, c’est joli, en vrai c’est plus intriguant. Bon alors pour faire simple, c’est une cité qui a été construite en 1968 par Sri Aurobindo et une française qu’on appelle La Mère, pour que les hommes et les femmes apprennent à vivre en paix. Les villages qui forment la cité s’appellent Aspiration, Fertile, ou Fraternity. Bon à l’époque c’était un vrai projet, la cité servait un peu de modèle pour le monde, et l’UNESCO donnait des sous.

Mais aujourd’hui, tout est très flou, la cité s’est développée et le projet initial semble avoir un peu dévié. Il y a plein de gens, mais on ne sait pas trop ce qu’il font ici, sont-ce des gens qui adhèrent au projet originel ou sont-ce des gens qui trouvent ça cool de se prendre pour Denis Hooper, avec un bandanas et des ray ban sur une moto. Qui finance ? Si c’est un modèle de société pourquoi on n’entend jamais parler de la cité ? Les habitants forment-ils une communauté à l’écart du monde ? S’impliquent-ils aussi à l’extérieur d’Auroville ? En vérité, les indiens de Pondicherry avec lesquels on en a parlé, ne comprennent pas pourquoi tout le monde s’intéresse à la cité, eux n’y vont jamais et ne se sentent pas concernés. Encore un mystère… Cela dit c’est très beau. Les villages s’organisent en spirale autour du Matrimandir, le centre physique et spirituel de la cité, un gros champignon à facettes qui renferme un cristal. L’intérieur est un endroit propice à la méditation mais en rénovation le jour de notre venue, donc on ne peut pas témoigner. A côté d’Auroville, il y a Auro Beach (ou plage du repos), et on peut se baigner dans le golfe du Bengale pour se remettre de toutes ces activités cérébrales.

Par ailleurs, notons que dans les rues indiennes, on peut aisément se lancer des défis, des challenges musicaux, des blind-tests, le Fa Si La Chanter local en quelque sorte (heureusement sans Pascal Bruner). Et ce grâce à la marche arrière musicale que possèdent toutes les voitures indiennes. Joyeuse, conviviale, une touche de classe, la marche arrière musicale ravira les plus exigeants, elle avertit et divertit les autres usagers, un moment de solitude, une petite dépression, hop enclenchez la marche arrière et grâce à un ingénieux système électronique la musique se met en marche. Plusieurs morceaux disponibles : « Sur le pont d’Avignon », « It’s a small world », « la lambada », « la lettre à Elise », et bien d’autres que vous pouvez découvrir sur le disque Les meilleures musiques de marche arrière. Disponible également en option, le freinage musical, je freine, je fais de la musique. Stressant dans les embouteillages !!!

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Bengale occidental : Calcutta, les Sundarbans, ou les folles aventures de l’insaisissable tigre du Bengale.

33 heures de train et 1663 km plus tard : Le Bengale occidental. Fief des intellectuels et des révolutionnaires, et sa capitale Kolkotta, mégalopole géante, loin des clichés véhiculés par un bien médiocre film américain : La cité de la joie. Et non, Kolkotta ce n’est pas que des bidonvilles, des mouroirs et Patrick Swayze.

Cité moderne et surpeuplée, comme en témoigne le Howrah Bridge, l’immense structure métallique qui enjambe la rivière Hooghly (embouteillé de camions, de bus, de rickshaws, de pousse-pousse, de taxis, de piétons, à toute heure de la journée).

Mais il faut le dire, nous ne sommes venus ici que pour s’en aller bien vite dans le delta du Gange.

Les Sundarbans, la région du delta, des rizières à perte de vue, une végétation luxuriante, et de l’eau. Des étangs, des mares, des canaux. Ici, on se déplace en cyclo-pousse, et on apprécie le calme, les lucioles à la nuit tombée, les contours indistincts des immenses cheminées des fours à briques. Ici, vit l’insaisissable tigre du Bengale. Fidèle à sa réputation, il ne s’est pas montré à nous, par contre les serpents n’ont pas hésité. Alors, il y a les gros et longs tout noirs (mais d’après nos amis indiens, il n’y a aucun risque), et les petits blancs et verts (ceux là sont très venimeux et d’ailleurs les indiens qui montent dans les arbres chercher les feuilles de palme qui servent à faire les toitures, les achèvent à coup de bambous), et puis il y a le serpent d’eau (agile, rapide !).

Le projet mené dans le Bengale occidental se déroule dans deux écoles (cf. Itinéraire) et un matin nous nous réveillons dans un endroit magique. C’est l’école que tous les enfants rêvent d’avoir. Plein d’arbres (des palmiers, et des arbres à noix de bétel) , un étang (et des oies dessus), des préaux aux toits en feuilles de palmes, un jardin potager,…

Plus au sud, il faut prendre le bateau pour se rendre dans les îles. Les embarcations de pêcheurs (ah oui, il faut dire que le poisson ici on en mange tout le temps) battent pavillon du Bangladesh, la frontière est toute proche. Là, dans un endroit perdu, se trouve un centre de formation pour futurs enseignants. Le cours du jour « différents exemples de pédagogie ». Sans trop comprendre ce qui nous arrive, on est invité à faire une mini conférence pour expliquer notre projet devant 200 étudiants. Très drôle. Quelques étudiants s’endorment quand même, mais ça c’est parce qu’on avait pas de rétroprojecteur. A la fin de la présentation, les questions fusent (en vrai elles portent plus sur la France que sur le projet). On a quand même droit à une belle perle qui nous laisse songeurs « After all this interesting research, what are your conclusions about children ? ».

Sinon, toute la région prépare la fête de Dusserha (en l’honneur de la déesse Durga), et sur les routes on aperçoit des représentations en joncs de Durga. Comme chaque année au moment de la fête, un défilé aura lieu et des acteurs représenteront un évènement qui a marqué l’année. Apparemment, c’est souvent des évènements morbides (ex : le 11 septembre). Cette année, il est prévu d’illustrer un fait divers qui a remué la région. : L’exécution par pendaison d’un homme qui après avoir passé 14 ans en prison a été rejugé et condamné à mort. Le type en question a été loué comme un martyr. Des enfants sont même morts en imitant sa pendaison, et maintenant dans une gare des Sundarbans, un panneau annonce qu’il est formellement interdit de se pendre dans l’enceinte de la gare !

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Uttar Pradesh : Varanasi, Delhi ou la merveilleuse aventure des raviolis aux 4 fromages

Varanasi (Bénarès), ville sainte parmi les villes saintes. C’est ici qu’on peut se libérer du cycle des réincarnations. Tout ça bien sûr en suivant le processus classique : d’abord, il faut être mort, ensuite il faut se faire brûler sur un bûcher, et ensuite il faut se faire disperser ses cendres dans le Gange.

La vieille ville de Varanasi est un immense labyrinthe de petites ruelles, dont le passage est souvent bloqué par les vaches. Et puis les ghats, qui bordent le Gange, la mère Gange disent les dévots. Les ghats, le centre de toutes les activités. Les pèlerins y font leurs ablutions, les dom (la caste qui a la tâche impure de brûler les corps) s’affairent à la préparation des bûchers de crémation. Plus loin, à toute heure, c’est le grand désordre du Dadaswameth Gath : des sadhus édentés qui nous font des gros sourires, des barbiers qui veulent nous raser la tête, des astrologues qui veulent lire les lignes de la main, des touristes japonais habillés tout en blanc écoutent les commentaires de leur guide qui leur parle avec un haut-parleur, des carcasses gonflées d’eau sont rattrapées par les chiens, un bébé mort flotte entre des buffles qui se rafraîchissent dans le Gange, des bateliers proposent sans cesse des ballades sur le fleuve….

Delhi. A Delhi, on retrouve l’amie Mig qui travaille à l’ambassade de France et là c’est l’occasion de manger des raviolis aux 4 fromages et d’aller dans des endroits très chics où le personnel très chic vous tend des serviettes en pointes pour vous essuyer les mains.

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Rajasthan : Deshnok, Jaisalmer, Jaipur ou la terrible aventure du dromadaire.

Arrivée en train à Bikaner. Le désert du Thar se la joue Imhotep en rentrant par les fenêtres des wagons.

Puis bus pour Deshnok. Le long de la route des carcasses de dromadaires dont la « Magique bosse »s’est asséchée.

Deshnok. Le Karni Mata Temple, (le temple des rats). L’histoire raconte que la déesse Karni demanda à Yama (le dieu de la mort) de ressusciter un conteur de la région. Devant le refus de Yama, Karni a fait revenir tous les conteurs morts sous forme de rats. Tous les rats (pardon, tous les conteurs) vaquent dans l’enceinte du temple. On les appelle les Kabas. « They look like rats, but actually they aren’t ! ». Non, ce sont de vraies divinités. Et, il y en a beaucoup! Des centaines de rats qui dorment sur le pavé du temple, qui viennent boire le lait que les dévots apportent en offrande, et qui marchent sur nos pieds (signe de bon augure). Manger la prasad (offrande de nourriture sucrée), prémachée par les rats porte chance, mais là on a préféré croire les indiens sur paroles. Et on a aussi vu un rat blanc (aussi signe d’heureux augure). Déconcertant mais fascinant…

 

Jaisalmer, le joyau du Rajasthan. Arrivée irréelle dans la citadelle à 4h00 du matin. Pas un chat. Les chiens aboient, les vaches dorment, nous avons la citadelle pour nous tout seuls.

La muraille semble sortie tout droit du désert. Des vieilles pierres, des voûtes, des balcons sculptés, des rajasthanis moustachus qui prennent le thé. Il fait bon vivre à Jaisalmer. Mais, bien sûr, tout n’est pas si rose. Ça ne ressemble plus trop aux milles et une nuits, mais à une immense mascarade, tant le tourisme de masse s’est implanté. Les publicités pour les hôtels sont placardés sur les murs de la citadelle, tous les 50 mètres on nous propose un Camel Safari, des touristes se trimballent en shorts ou mini-jupes et bob Ricard avec un appareil photo en bandoulière et ne savent même pas ce qu’est un sari, sur le lac sacré on peut maintenant faire du pédalo, des gamins en tenue traditionnelle chantent « Frère Jacques » dès qu’un touriste est aperçu, les marchands de rêve sont partout, ….

Jaipur, la ville rose, son palais des vents, et son lassi délicieux. Et puis Galta. A quelques kilomètres du centre de Jaipur, une montagne. Derrière elle, une surprise attend le voyageur intrépide : un défilé de temples. L’endroit est un petit jardin d’Eden à l’écart du chaos de la ville. Des milliers de macaques vivent ici. Un escalier descend dans le défilé. Des temples, des ghats, des bassins d’ablution au bas de la falaise. Des jeunes indiens plongent depuis la falaise. Des sadhus, les yeux fatigués qui viennent discuter. Un temple où depuis 37 ans on se relaie nuit et jour pour jouer de la musique sans arrêt….

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