LAOS 2004

 

En route vers le Laos, Escale thaïe, décembre : 6 16

Janvier : 13 25

 

Lundi 6 Décembre

Mercredi : départ de la Chine mouvementé en raison d’un brouillard hallucinant : notre taxi est à 15km/h, la radio ne capte plus, on ne voit plus les poteaux électriques et nous nous concentrons pour tenter d’apercevoir le prochain tiret de la ligne médiane sur l’autoroute. Bien sûr l’avion est bloqué au sol et nous bloqués devant I-robot, et nous ne manquons même pas notre correspondance ! On a presque crus qu’on serait logés au frais de la Cathay : encore loupé !

 

Arrivée à Bangkok, ville pour laquelle nous craignons le pire, et c’est vrai que ça commence mal : à l’aéroport, un très jeune thaï à sur la fesse la main d’un très vieux boutonneux blanc.

Puis, c’est l’arrivée à la kermesse ou Khao San road, la rue budget.

Techno à fond à chaque échoppe de colliers, T-shirts, souvenirs,… Le voyageur aventureux qui vient de se faire rajouter des fausses dreads et à acheté du Valium en promo pour le revendre à ses potes, à le loisir de compléter sa collection de T-shirts « I climbed the Great Wall » et « no money, no hashish, no rickshaw, no silk, no problem » dans les étalages variés où se côtoient T-shirts annonçant « Fuck », ou - pour ceux qui en veulent- « You fuckin fuck », ou encore le très sombre « Eat more rice bitch ». Sous le regard compréhensif d’un Ronald Mc Donald figé dans un salut thaï, il hésite.

A Khao San, on peut aussi passer ses diplômes en un minimum de temps et d’argent : 3 euros et 5 minutes (l’imprimante est lente) et on est enfin photographe de presse, prof de plongée, conducteur, en possession du TOEFL (attention à éviter les imprimantes qui vous font passer le TEFL beaucoup moins reconnu).

A la guest house, la réceptionniste se passe langoureusement de la crème sur les jambes au milieu du couloir. Elle est déshabillée du regard (la pauvre n’a déjà pas tellement de choses sur le dos) par un touriste à la recherche d'un full massage.

Nous décidons de le vivre comme la foire du trône en nous excentrant un minimum et partons en exploration.

Comme c’est l’anniversaire du roi Phrabatsombet Boramintaramahaphumiphonadunyadet (qu'on peut appeler Rama IX si on est pressé), Krungthep mahanakhon amon ratanakosin mahintara ayuthaya mahadilok popnopparat ratchani burirom udomratchaniwet mahasathan amonpiman avatansathit sakkathattiya wisanukamprasit (qu’on nomme plus simplement Bangkok) est en effervescence et le soir du 5, alors qu’il célèbre ses 77 ans, tout le monde est dans la rue devant des écrans géants à suivre la cérémonie : des bougies sont distribuées à tout le monde et si on peut c’est bien de chanter avec tout le monde.

Krungthep mahanakhon amon ratanakosin mahintara ayuthaya mahadilok popnopparat ratchani burirom udomratchaniwet mahasathan amonpiman avatansathit sakkathattiya wisanukamprasit et ses alentours.

 

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Jeudi 16 décembre

De retour de Koh Chang, « l’île aux éléphants », (et oui c’est vrai, il y en a 6 sur l’île et les joyeux touristes en tongs peuvent leur grimper sur le dos pour effectuer ce que les brochures nomment très sobrement : un « trek »). Koh Chang, annoncée comme un des derniers endroits calmes et à l’abri des masses de touristes, si tant est qu’il puisse exister un pareil endroit au Royaume du sourire. L’endroit est effectivement magique, l’île se situe près de la frontière cambodgienne, et elle est constituée de forêts tropicales, de plages de sables blancs, et de quelques villages de pêcheurs sur pilotis.

Malheureusement, ça n’est pas l’endroit perdu auquel on s’attendait. L’île s’est développée très vite ces dernières années : Hôtels luxueux avec piscines alors qu’il y a des plages splendides à côté (mais le sable ça colle aux pieds…) ; restaurants italiens, français, indiens, japonais ; bars à concepts (comprendre qui proposent des nuits inoubliables terriblement originales comme les « full moon parties », les « half moon parties » et les beaucoup plus obscures « black moon parties »). Bref, ça s’annonce difficile.

Et pourtant, pourtant, c’est à Koh Chang qu’on a passé une semaine de rêve. C’est vrai, il y a du monde mais on ne sait pas trop pourquoi, les gens s’agglutinent tous au même endroit, laissant des plages paradisiaques à disposition des moins fortunés (c’est-à-dire nous). Et c’est tant mieux. Bungalow sur pilotis, barbecue de poissons et fruits de mer, plage de sable blanc et cocotiers : ça c’est pour le gîte et le couvert.

Snorkeling, et plongée : ça c’est pour les principales activités.

Car oui, nous avons fait notre baptême de plongée dans le golfe de Siam. Et ça bien sûr on le doit à Robert le belge, qui nous a montré des « petites patates de corail ». Le monde sous-marin est fascinant et regorge de créatures exubérantes comme notre nouvel animal fétiche, le fameux concombre de mer, ou encore Boris, un plongeur russe qui souffre du tympan parce que quand il était sous-marinier, ses instructeurs lui ont donné une mission passionnante : sortir par le lance roquette à -15mètres….

Le nouveau monde que nous découvrons est merveilleux. Des bancs de poissons multicolores, des barracudas, des épaves de vieux bateaux, des coraux qui ressemblent à des arbres de noël, des coquillages qui ouvrent ou referment leurs coquilles à notre passage, des anémones, et puis une visibilité incroyable permettant d’apprécier le ballet aquatique des autres plongeurs et même une tortue marine…

Oui, une passion est née, et on hâte de pouvoir renouveler l’expérience.

 

Quitter Koh Chang, c’est vraiment dur, on laisse les coraux et les nouveaux potes, pour retrouver Bangkok-les-Bains beaucoup moins charmant. On ne pensait pas avoir un jour envie de retourner en Thaïlande, et ben si maintenant on veut bien ! Voilà !

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Vientiane, le 13 janvier 2005

 

Nous voici donc au Laos depuis le 17 décembre.

Pas de mers, pas de tsunamis, pas d’infos non plus… Comme beaucoup d’autres, nous pensons aux gens que nous avons croisés qui habitaient sur les côtes dévastées ou qui s’y rendaient, des personnes dont nous ne pouvons pas toujours avoir de nouvelles.

Trois semaines intensives à Vientiane, la capitale la plus calme du monde et une des seules qui soient restées invisibles depuis l’espace. En fait Vientiane ressemble à une bourgade moyenne du limousin un dimanche à l’heure de la sieste. Tous les guides l’affirment : vous aimez la fêtes ? les soirées branchées? Ne venez pas au Laos.

C’est pas plus mal après Bangkok.

Quelques attractions quand même :

Le Bouddha Park : non ce n’est pas l’équivalent bouddhiste du Parc Astérix, ni de Walibibibi-j’en-suis-baba, mais un grand jardin qui longe le Mékong. Au milieu des arbres, des sculptures de dieux hindo bouddhistes sur des éléphants à trois têtes, des criquets géants, des sirènes lascives, des molosses s’écrasant les uns sur les autres, un Bouddha géant qui surveille tout ce petit monde en faisant la sieste….

Nous avons passé un Noël au soleil couchant sous le signe de l’apéricube (spécial trivial pursuit : dures les questions saumons !!) et du foie gras grâce aux merveilleux progrès des PTT, puis nous avons fêté dignement la nouvelle année grâce aux prodigalités de l’open bar…

Pas de « Sissi face à son destin », de vin chaud auprès du feu, de pudding, mais un bon mal de crâne le 1 janvier : le passage est réussi, le rite accompli, nous nous en sommes bien sortis !

Van Vieng

Promenades sur la rivière, dans les grottes profondes et humides sans torches, dans les champs. C’est beau, c’est calme. C’est court.

Retour à Vientiane et ses soirées chaudes pour récupérer Manu, dite aussi la mère d’Agathe.

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Ayuthaya, le 24 janvier

Au Laos, Manu/ Moman d’Agathe, nous rend donc visite et n’arrive pas les mains vides. Foie gras, saucisson, baguette, confiture, beurre (normand !! N’en déplaise aux imitateurs bretons !!), Bordeaux et bien évidement un camembert. Un camembert du Cotentin ça va de soi, 250 g de bonheur avalés en 10 minutes.

 

Direction le Nord. Bus de nuit pour Luang Prabang, accompagné d’un jeune militaire armé chargé d’assurer notre sécurité contre d’éventuels pirates de la route. (pour lui c’est surtout un bon plan pour draguer !).

Luang Prabang. Il fait froid dans les montagnes ! La ville est une petite bourgade calme (comme le reste du pays), ancienne capitale du pays. Patrimoine de l’UNESCO, la cité est pleine de charme : au détour de petites venelles, on trouve d’anciennes villas coloniales, de nombreux Wat (temples bouddhistes), et des défilés de moines qui à l'aube récolte les aumônes. Le Mékong autour de tout ça et les montagnes derrière. Aux alentours : les grottes votives de Pak Ou accessibles par pirogue sur le Mékong et leur 4000 bouddhas, des villages d’artisanats (soie, papier et surtout whisky de contrebande), des chutes d’eau belles mais glacées, et la brume.

Le Laos, le pays du million d’éléphants… En forçant un peu la main au destin (c’est-à-dire en passant par une agence touristique, merci Manu), nous avons la chance de voir quelques spécimens rescapés !

Bien sûr, nous apprivoisons la bête en moins de 5 minutes, et nous voici devenus, cornacs !

A nous la conquête des grands espaces et la chasse au tigre depuis notre fidèle destrier !

Puis Van Vieng again, l’occasion de descendre la rivière sur une chambre à air au milieu des buffles d'eau.

 

Retour en Thailande pour 5 jours, le temps de :

  • de manger un criquet, un ver et un scorpion (histoire de tester les gourmandises locales),
  • de résoudre le mystère des mini temples ressemblant à des cages à oiseaux ( en fait des habitations à l’intention des esprits vagabonds qui traineraient dans votre maison),
 
  • de visiter les ruines de Ayuthaya, l’ancienne capitale du Siam détruite par les birmans.

Et hop ! on part en Nouvelle-Zelande.

 

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